Bilan agricole 2019 en Bretagne - Le prix du porc s’envole

Les conditions météorologiques de l’année améliorent les rendements des céréales à paille, faisant reculer leurs prix. De ce fait, le coût des aliments pour animaux passe en dessous des niveaux de 2018 au dernier trimestre, favorisant les filières animales en fin d’année. En 2019, la filière porcine profite pleinement de l’épidémie porcine qui se propage en Asie, faisant exploser le cours du porc, tout en maintenant de bons niveaux de production. Les éleveurs laitiers bénéficient également de prix en hausse, dans un contexte de marché des produits laitiers assaini et d’une demande mondiale dynamique. Sur le marché des bovins, les cotations se replient pour les vaches laitières et pour les veaux de boucherie. Concernant la volaille, les abattages de poulets s’accroissent et les prix progressent, mais le déficit commercial national s’aggrave. Sur un marché plus équilibré, les prix des œufs de consommation diminuent, mais restent élevés. En ce qui concerne les légumes, la campagne s’avère difficile pour les tomates et les artichauts.

Céréales : hausse des rendements et baisse des prix

La météo 2019 en Bretagne, comparable à celle de la France, se caractérise d’une part par des températures supérieures aux normales quasiment toute l’année, avec un épisode caniculaire en juillet, et d’autre part par un déficit pluviométrique de janvier à mai, ainsi qu’en juillet et septembre, et une pluviométrie excédentaire les autres mois. Les niveaux des nappes d’eau souterraine restent inférieurs ou conformes aux normales saisonnières, sauf en fin d’année, où de nombreux cours d’eau débordent. Les semis des céréales d’hiver sont réalisés dans de bonnes conditions fin 2018, puis les cultures progressent régulièrement. Les récoltes durant l’été se font correctement. Les rendements des céréales à paille sont exceptionnels en 2019 avec une qualité au rendez-vous. Concernant le maïs, la récolte d’automne est compliquée et retardée par les pluies.

Après une année 2018 défavorable aux grandes cultures, les rendements des céréales à paille progressent de 15 % en un an et de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale. Comparés à 2014-2018, les rendements gagnent 6 q/ha pour le blé (80 q/ha), 1,7 q/ha pour l’orge (71 q/ha) et 0,7 q/ha pour le triticale (61,5 q/ha). En revanche, le rendement du maïs grain (88,5 q/ha) recule de 5 % par rapport à 2018 et de 2 % par rapport à la moyenne quinquennale.

En 2019, la production céréalière globale augmente de 15 %. Celle des céréales à paille s’accroît de 17 % par rapport à 2018 et de 5 % par rapport à la moyenne 2014-2018, sous l’effet de la hausse des rendements, mais aussi des surfaces (+ 2 %). La sole progresse légèrement pour le blé (301 600 ha) et plus fortement pour le triticale (28 700 ha), mais elle recule faiblement pour l’orge (95 800 ha). L’évolution de la production est également positive en maïs grain (+ 11 %), grâce à une surface supérieure de 16 % à celle de 2018.

La production en oléagineux croît de 2 %, sous l’effet hausse des rendements (+ 6,5 %), malgré la réduction des surfaces de 4 % (52 300 ha).

Les surfaces en protéagineux (8 400 ha) progressent, tout comme leurs rendements, entraînant une amélioration de la production de 9 %.

En 2019, la production de céréales progresse également en France. La perspective de récoltes abondantes dans le monde pour la campagne 2019-2020 et la concurrence entre pays exportateurs entraînent des prix à la baisse dès le mois de juillet 2019. Dans ce contexte, après avoir augmenté au premier semestre, du fait d’une faible récolte 2018, les prix des céréales fléchissent au second semestre 2019. En Bretagne, entre juin 2019 (fin de campagne 2018-2019) et décembre 2019, le prix de base des céréales se replie de 20 % pour le blé, 18 % pour l’orge, 21 % pour le triticale, et 24 % pour le maïs grain. Les prix perdent 4,5 % à 10 % comparés aux moyennes des cinq dernières campagnes.

L’évolution des prix des céréales est répercutée sur le coût de l’alimentation animale, avec une hausse entre 2018 et 2019 au premier semestre, et une baisse au second, plus particulièrement au dernier trimestre. Parallèlement, les coûts de production liés aux engrais s’accroissent en 2019, du fait de prix majorés liés à une demande active, tandis que le coût de l’énergie est plutôt stable.

Légumes : une campagne satisfaisante, sauf en tomates et en artichauts

La campagne 2018-2019 ou 2019 des différents légumes s’avère plus satisfaisante que la précédente. Comparée à la moyenne sur cinq ans, elle est également correcte, sauf en tomates et en artichauts.
L’année 2019 est décevante en tomates, avec une offre bretonne inférieure de 12 % à la moyenne quinquennale et un prix moyen annuel en recul de 3 % pour la tomate grappe (prix expéditeur à 1,11 €/kg). En mai, la tomate est en crise conjoncturelle, en raison du déséquilibre entre une offre conséquente et une demande en retrait. Puis les cours remontent et flambent en juillet, suite à la canicule qui exacerbe la demande, pour redescendre ensuite.
La conjoncture est également peu satisfaisante en artichauts Camus. L’offre annuelle est réduite de 21 % par rapport à la moyenne 2014-2018, à un prix annuel plus élevé de seulement 2 % (0,61 €/kg).
Concernant les choux-fleurs, la douceur des températures au premier trimestre 2019, période la plus productive, provoque une production abondante et une consommation modeste, avec des prix bas, puis la campagne se termine favorablement. En moyenne sur la campagne 2018-2019, le prix remonte à 0,54 €/tête, soit 4 % de plus que la moyenne des cinq dernières campagnes, pour une production inférieure de 1 %. La campagne de choux-fleurs d’automne connaît ensuite des prix élevés, grâce à une demande dynamique à l’export.
La saison s’améliore pour les pommes de terre primeur : l’offre dépasse de 14 % la moyenne quinquennale, à un prix annuel (0,62 €/kg) supérieur de 4 % au prix moyen 2014-2018.
La campagne entière 2018-2019 se déroule favorablement pour les poireaux, de même que le début de campagne 2019-2020.
En fin de campagne 2018-2019, le prix de l’endive se replie en raison d’une consommation faible et d’apports importants du nord de la France. La nouvelle campagne commence avec de meilleurs prix, au dernier trimestre 2019, dus aux faibles rendements.
La deuxième partie de campagne 2018-2019 est bien rémunérée pour l’échalote. La campagne 2019-2020, démarrée normalement, connaît des difficultés au dernier trimestre 2019, avec des lots de mauvaise qualité et des difficultés d’écoulement.


Une bonne année pour le lait

En 2019, les quantités de lait livrées par les producteurs bretons progressent de 0,9 % par rapport à 2018 et de 1,6 % par rapport à la moyenne quinquennale. L’évolution est légèrement positive, malgré la réduction du cheptel régional de vaches laitières de 1,7 % entre fin 2018 et fin 2019, traduisant une hausse du rendement laitier. Celle-ci peut être la conséquence de plusieurs facteurs : d’une part, le recours accru aux aliments concentrés, dans un contexte de baisse du coût de l’aliment entre le début et la fin de l’année, d’autre part, la légère amélioration de la production fourragère bretonne, malgré la sécheresse estivale, à relier à la bonne pousse des prairies de printemps. Au niveau national, la collecte annuelle de lait est stable (– 0,1 %), avec une évolution plus favorable au second semestre. La collecte européenne est en légère hausse (+ 0,5 %).
Parallèlement, dans un contexte de marché des produits laitiers industriels plus équilibré, et de demande mondiale dynamique (Chine), le prix du lait se redresse depuis le dernier trimestre 2018. La loi alimentation du 30 octobre 2018, qui préconise d’indexer le prix du lait sur les coûts de production des éleveurs, explique également en partie cette hausse, même si son impact est moins prononcé que celui attendu. La grande distribution et les transformateurs laitiers ont, en effet, multiplié les accords annonçant une revalorisation du prix du lait aux producteurs. Ainsi, le prix du lait augmente assez régulièrement toute l’année, sans même de baisse saisonnière au printemps, au moment du pic de la collecte. À 356 €/1 000 l en moyenne annuelle, le prix du lait payé aux producteurs bretons dépasse de 4,8 % le bon niveau de 2018 et de 6,8 % le prix moyen 2014-2018. Ces écarts restent positifs de janvier à décembre. L’accroissement annuel en Bretagne est un peu supérieur à celui du prix moyen en France (+ 4,5 %).
Concernant le lait bio, dont les livraisons bretonnes bondissent de 19 % en un an, le prix s’affiche en moyenne à 476 €/1 000 litres en 2019, en augmentation de 2,3 % par rapport à 2018. Il dépasse de 35 % le prix du lait conventionnel (352 €/1 000l), mais l’écart se réduit. En décembre 2019, le lait bio représente 7,4 % des producteurs laitiers de la région et 3,8 % de la collecte.
Sur le marché des produits laitiers industriels, l’écart de valorisation entre matières grasses et matières protéiques, évènement marquant des deux dernières années, se résorbe en 2019. Après la liquidation totale des stocks européens, entre fin 2018 et début 2019, le cours de la poudre de lait écrémé progresse, grâce à la demande extérieure soutenue, notamment asiatique. À l’inverse, même s’il reste élevé, le cours du beurre est orienté à la baisse, dans un contexte de demande moins dynamique et de stocks plus importants.
Parallèlement au prix du lait en hausse, les charges d’aliments sont supérieures à celles de 2018, en moyenne annuelle, mais elles reculent au dernier trimestre, améliorant ainsi la marge des éleveurs. Selon l’Institut de l’Élevage, l’indice Ipampa 1 lait de vache dépasse de 1,3 % celui de 2018 sur l’année (– 0,5 % au dernier trimestre).


Recul des prix des vaches laitières et des veaux

En 2019, dans un contexte de baisse du cheptel, le volume de gros bovins abattus en Bretagne se réduit de 1,4 % par rapport à 2018 et de 2 % comparé à la moyenne quinquennale. La baisse provient avant tout de celle des volumes abattus en jeunes bovins (– 4,9 %). Les abattages faiblissent aussi pour les vaches laitières, mais légèrement, dans un contexte favorable sur le marché laitier, alors qu’ils augmentent pour les vaches allaitantes.
Au niveau national, la consommation globale de viande bovine diminue (– 1,3 %). Le déficit du commerce extérieur de viande bovine s’aggrave, en volume et en valeur, du fait d’exportations correspondantes en baisse (– 5,4 %).
Malgré une offre un peu inférieure à celle de 2018, le prix moyen annuel des vaches laitières de réforme recule, tandis que les cotations des autres gros bovins sont stables ou en légère hausse, en moyenne sur l’année, avec toutefois un repli au second semestre. Toutes les cotations annuelles sont inférieures à leurs moyennes quinquennales respectives, sauf celle du jeune bovin. Le prix de la vache laitière P du bassin Grand Ouest s’affiche à 2,75 €/kg, en moyenne annuelle, soit 3,4 % de moins qu’en 2018, et – 2,8 % par rapport au prix moyen quinquennal. Le prix des jeunes bovins R progresse de 1,1 % comparé à 2018 (+ 1,4 % comparé à 2014-2018).
Après avoir recommencé à croître en 2018, après quatre ans de baisse, le coût de l’aliment pour gros bovins dépasse encore celui d’un an plus tôt, en moyenne annuelle, mais la tendance est à la baisse au cours de l’année. Entre 2018 et 2019, l’Ipampa gagne 3 % sur l’année, mais diminue de 1,8 % au dernier trimestre.
La filière veaux de boucherie est en situation de crise, en particulier l’été. Avec des abattages très importants au printemps, mais en recul le reste de l’année, le volume abattu en 2019 en Bretagne progresse un peu, suivant trois années de hausse. Il gagne 1,6 % en un an, tout en demeurant inférieur à la moyenne quinquennale (– 1,9 %). Après la reprise de 2018, le prix du veau rosé clair O chute de 6,5 % par rapport au prix de 2018, ainsi qu’au prix moyen 2014-2018. Il atteint 5,29 €/kg en moyenne annuelle pour le bassin Nord, mais tombe à 4,70 €/kg durant l’été, en lien avec la baisse de la consommation en France et l’accélération de la production aux Pays-Bas. Afin d’assainir la situation, les opérateurs réduisent alors les mises en place, permettant une remontée des prix jusqu’à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes, en novembre et décembre, dans un contexte de disponibilités limitées. Parallèlement, le coût des aliments d’allaitement augmente progressivement depuis juillet 2018. En 2019, l’Ipampa aliments pour veaux excède de 5,8 % l’indice de l’an passé.


Une conjoncture porcine favorisée par la demande asiatique

L’année 2019 est marquée par la propagation de la peste porcine africaine (PPA) en Asie, en particulier en Chine où elle est apparue en août 2018. La production porcine chinoise, près de la moitié de la production porcine mondiale, chute. Après avoir puisé dans ses stocks, le géant asiatique s’approvisionne massivement en viande porcine sur les continents européen et américain, générant une envolée des prix en Chine et dans l’Union européenne (UE).
Tandis que l’offre européenne se replie légèrement en 2019, le volume de porcs abattus en France s’accroît de 0,9 %. La France reste le troisième producteur européen, derrière l’Allemagne et l’Espagne. En Bretagne, les abattages de porcs gagnent 1,3 % sur le volume de 2018 et 2,7 % sur la moyenne 2014-2018. Le volume de porcs charcutiers s’élève à 1,28 million de tonnes pour 13,8 millions d’animaux. Leur poids moyen à l’abattage augmente de 0,7 % en un an.
Alors qu’en 2018, dans un contexte d’offre mondiale importante, les prix s’étaient maintenus à un niveau bas toute l’année, en 2019, ils grimpent régulièrement, notamment à partir de mars, avec l’explosion de la demande des pays d’Asie, qui craignent une pénurie de porcs suite à la PPA. En moyenne annuelle, le cours du porc breton atteint le niveau le plus haut depuis 1992 : au marché de Plérin, le prix de base du porc charcutier s’établit à 1,492 €/kg, en hausse de 23 % par rapport au niveau faible de 2018, et de 14 % par rapport à la moyenne quinquennale. Entre janvier et décembre, il passe de 1,17 €/kg à 1,67 €/kg. En septembre, le cours atteint le maximum jamais vu de 1,7 €/kg en fin de mois, alors qu’habituellement le prix baisse à cette période lorsque l’offre européenne s’étoffe. Puis les cours se maintiennent à un niveau élevé jusqu’en décembre, avec un nouveau record à 1,702 €/kg début décembre. Au dernier trimestre, l’accroissement atteint 43 % entre 2018 et 2019.
En 2019, boostées par la demande asiatique, les exportations de viande de porc progressent de 10 % depuis la France et de 20 % depuis l’Union européenne. Les ventes françaises sont doublées vers la Chine, où le cheptel porcin se réduit de 30 % du fait de l’épidémie. La demande intérieure est faible, en revanche. La consommation des ménages recule, selon le panel Kantar. De même, la consommation globale de viande de porc calculée par bilan diminue (– 3 %), contribuant au repli des importations françaises (– 5 %). Les évolutions des exportations et des importations permettent au solde commercial extérieur en viande porcine de redevenir positif en volume, et au déficit de se réduire en valeur.
Après avoir grimpé au second semestre 2018, le coût de l’aliment reste élevé au premier semestre 2019, puis diminue pour se stabiliser au dernier trimestre. Estimé par l’Ifip (Institut de la filière porcine), le prix moyen annuel de l’aliment industriel pour porcs à l’engrais dépasse de 3,4 % celui de 2018, ainsi que la moyenne quinquennale. Toutefois, l’écart devient favorable à partir d’octobre. Entre le premier trimestre 2019 et le dernier, la situation économique des éleveurs s’améliore significativement, grâce à l’envolée du prix du porc d’une part, et à la tendance à la baisse du coût de l’aliment d’autre part.


Résultats mitigés en poulets et en volaille de ponte

Le volume de poulets abattus en Bretagne augmente pour la troisième année de suite, + 2,9 % en un an (+ 7 % sur 2014-2018). L’évolution annuelle est négative en nombre de têtes (– 0,4 % sur 2018), du fait d’un poids moyen en hausse depuis 2014, de + 3,2 % entre 2018 et 2019. La baisse régulière des débouchés pour le poulet entier congelé léger au Proche et Moyen-Orient et la volonté de la filière de reconquérir le marché intérieur expliquent la tendance à l’alourdissement des souches. L’écart des volumes entre 2018 et 2019 apparaît négatif au premier semestre, par comparaison à un niveau initial élevé, et positif au second semestre, du fait d’abattages redevenus particulièrement dynamiques en 2019.
Au niveau national, les exportations de viande de poulet reculent pour la quatrième année de suite (– 9 %), avec un repli de 19 % vers l’Arabie Saoudite et de 50 % vers le Bénin. La perte de débouchés vers le Moyen-Orient en poulets export n’est plus compensée par les flux développés vers l’UE. En 2019, 53 % des exportations de viandes de poulet ciblent le marché intra-communautaire, contre 50 % en 2018. Fin 2019, le marché du grand export se tend, en lien, notamment, avec le développement de la production de poulets en Arabie Saoudite, le principal client breton.
Dans un contexte d’amélioration de la consommation globale française de viande de poulet, y compris restauration hors foyer, (+ 2,9 % entre 2018 et 2019), les importations poursuivent leur progression (+ 2,1 %), notamment en provenance de Pologne et d’Allemagne. La reconquête du marché français se heurte à la concurrence européenne. En 2019, la part de viande de poulet importée dans la consommation globale se stabilise à 44 %. Le déficit commercial en viandes de poulet se creuse, en volume et en valeur.
La situation de la filière dinde continue de se dégrader. Dans le prolongement de la baisse quasi continue enregistrée depuis deux décennies, le volume abattu se réduit de 4,2 % par rapport à celui de l’an passé et de 11 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les exportations françaises de viande de dinde régressent de 12 % en 2019, et les importations reculent de 2 %, dans un contexte de consommation en baisse.
Concernant les charges, le coût de l’énergie reste élevé en 2019 et le coût de l’aliment est supérieur à celui de 2018, en moyenne annuelle, mais il diminue au cours de l’année. En 2019, l’Ipampa aliment pour volaille en Bretagne dépasse de 2,7 % celui de l’an passé (– 2,4 % au dernier trimestre). Dans la filière intégrée, l’évolution du coût de l’aliment est répercutée sur les prix des marchés. En moyenne annuelle, le cours moyen à la production en France augmente de 3,1 % pour le poulet standard (0,88 €/kg vif) et de 2,8 % pour la dinde (1,15 €/kg vif), avec des niveaux moins élevés au second semestre qu’au premier.
Après le pic de production française d’œufs de consommation en 2017, lié à la crise du fipronil, la production diminue progressivement. Celle de 2019 perd 4,7 % sur celle de 2018 et 6 % sur la moyenne quinquennale, tout en progressant au cours de l’année. La transition des systèmes d’élevage cage vers l’élevage alternatif (biologique, plein air ou au sol) s’accélère. En juillet 2019, selon le panel Kantar, l’œuf plein air passe devant l’œuf cage dans la consommation des ménages. Entre 2018 et 2019, la part des œufs cage consommés à domicile passe de 45 % à 39 %.
Suivant la flambée observée au second semestre 2017, les prix moyens annuels des œufs faiblissent, mais ils restent élevés, en lien avec le repli de la production et l’importance de la demande. Le marché se rééquilibre. En 2019, la cotation TNO Synthèse (moyenne des calibres G et M), passe à 7,5 €/100 œufs, soit 3,8 % de moins qu’en 2018, mais 6,5 % de plus que la moyenne 2014-2018. En raison de prix très hauts début 2018, l’écart négatif par rapport à 2018 s’observe jusqu’en avril 2019, puis la tendance s’inverse.
Le déficit de la balance commerciale des œufs de consommation se dégrade en volume et en valeur, sous l’effet d’une hausse des importations et d’une baisse des exportations.

Notes et références

1L’indice des prix d’achat des moyens de production agricole (Ipampa) permet de suivre l’évolution des prix des biens et des services utilisés par les agriculteurs pour leur exploitation agricole. Ces prix sont relevés auprès des vendeurs de produits nécessaires aux exploitations.


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