Les exploitations

Depuis 2000, la dimension économique des exploitations bretonnes a progressé, et même fortement pour les spécialisations laitière, porcine et avicole. Cet agrandissement ne s’accompagne pas d’un mouvement de concentration des surfaces, ni du potentiel de production. En 10 ans, le nombre des très grandes exploitations a progressé en Bretagne. En 2010, elles représentent 7 % des exploitations, détiennent plus du tiers du potentiel de production régional et utilisent le tiers de la main-d’œuvre salariée régionale.

En 2010, en Bretagne, un chef d’exploitation sur deux a atteint l’âge de 50 ans. Se pose alors la question du devenir de son exploitation. Dans 58 % des cas, le successeur n’est pas connu et dans 18 % des cas l’exploitation va disparaître. Et par rapport à 2000, la même proportion de chefs (un sur quatre) déclare connaître son successeur, le plus fréquemment un membre de la famille.

En 2010, 9 157 exploitants ont moins de 40 ans. Parmi eux, 70 % ont bénéficié de la Dotation Jeune Agriculteur. Pour qui veut s’installer en agriculture pour la première fois, l’accès au foncier est souvent problématique et les coûts d’installation élevés. La Bretagne est une des régions qui aident le plus de jeunes à s’installer d’abord en production laitière mais aussi en cultures ou élevages diversifiés.
Extraites d’un Agreste Bretagne de décembre 2001, ces 6 cartes présentent l’évolution des SAU moyennes des exploitations, des marges brutes standards (MBS) et des exploitations de plus de 50 ha par canton entre 1988 et 2000.

Les tendances observées en 2010 lors du dernier recensement se confirment : diminution du nombre d’exploitations, mais à un rythme plus faible que celui de la décennie précédente et inférieur à celui observé au niveau national, poursuite du renforcement du poids économique de la région, augmentation du nombre des exploitations dites moyennes et grandes ainsi que des très grandes et baisse de la main-d’œuvre permanente. Enfin, le déclin régulier de l’exploitation individuelle au profit des formes sociétaires se poursuit.