Les grandes exploitations bretonnes vendent peu en circuits courts
En 2020, 15 % des exploitations bretonnes commercialisent leurs produits en circuits courts, part inférieure à la moyenne nationale (23 %). L’écart provient toutefois des moyennes et grandes exploitations ; les petites exploitations bretonnes vendent autant en circuits courts que leurs homologues nationales. C’est dans ces petites exploitations que le chiffre d’affaires lié à ce mode de vente occupe la place la plus importante. La vente en circuits courts est davantage pratiquée par les exploitations apicoles, horticoles, fruitières et légumières. Les spécialisations les plus répandues dans la région, à savoir l’élevage bovin et les grandes cultures, recourent peu à ce type de commercialisation. Davantage pratiquée par les exploitations en agriculture biologique, la vente en circuits courts est également plus fréquente dans les zones touristiques et à proximité des grandes villes. La vente directe à la ferme est le mode de commercialisation en circuits courts le plus répandu. Les exploitations commercialisant en circuits courts sont conduites par des exploitants plus jeunes et plus diplômés. Entre 2010 et 2020, ce circuit de vente s’est développé pour les produits alimentaires, dans un contexte de diminution du nombre d’exploitations.
La commercialisation en circuits courts comprend la vente directe au consommateur final et la vente avec au plus un intermédiaire. Le produit acheté par le consommateur final n’est donc pas forcément local.
4000 exploitations bretonnes vendent en circuits courts
En 2020, 4 000 exploitations bretonnes commercialisent en circuits courts, soit 15 % des exploitations de la région. Cette proportion est inférieure à la moyenne nationale, qui s’élève à 23 % pour la France métropolitaine. C’est uniquement pour les moyennes et grandes exploitations que l’écart entre la région et le niveau national est important. Ainsi, 9 % des grandes exploitations bretonnes vendent en circuits courts contre 25 % en France métropolitaine (figure 1). Celles-ci ont par ailleurs un poids plus important en Bretagne. L’écart est élevé aussi pour les exploitations de taille moyenne.
En revanche, les petites exploitations bretonnes ont autant recours aux circuits courts (27 % en France comme en Bretagne). C’est le cas également pour les micro-exploitations. Ainsi, plus de la moitié des exploitations bretonnes vendant en circuits courts sont de petite ou de très petite taille.
Figure 1 - Moins de circuits courts dans les exploitations moyennes et grandes en Bretagne