Santé des agriculteurs : l’importance de porter des équipements de protection individuelle (EPI)

Dans le cadre de leurs activités, les exploitants agricoles peuvent avoir recourt à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques pour protéger leurs cultures. Ces produits ne doivent pas être manipulés en dehors de leurs conditions d’emploi. Lorsqu’elles comportent le port d’équipements de protection individuelle (EPI), leur port est obligatoire.

En agriculture, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques constitue un moyen de protéger les végétaux contre les organismes nuisibles. La réglementation encadre la mise sur le marché et l’utilisation de ces produits, afin d’assurer un haut niveau de sécurité pour les applicateurs, les consommateurs et pour l’environnement. Les décisions d’autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques sont délivrées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à l’issue d’une évaluation des risques. Ces autorisations prévoient les conditions d’emploi que l’opérateur est tenu de respecter, en particulier le port d’équipements de protection individuelle (EPI) pour assurer sa sécurité.

L’évaluation des risques qui conduit à l’autorisation d’un produit tient compte de l’exposition de l’opérateur. Le contact peut être direct ou indirect : projections, renversements, mélange, etc. La peau, notamment les mains, est la principale voie d’exposition. Les EPI prévus dans l’AMM sont ceux qui limitent suffisamment cette exposition.

Les équipements de protection individuelle peuvent se présenter sous diverses formes et être combinés entre eux : gants, lunettes, vêtements de protection, bottes, masques et appareils de protection respiratoire, etc. Les EPI permettent également de « prévenir les expositions accidentelles, explique Olivier Briand, expert des questions de santé et sécurité au travail au sein du ministère en charge de l’Agriculture. Ils réduisent les expositions et permettent aussi d’éviter les contaminations secondaires, c’est-à-dire la contamination de son environnement proche. Les bottes, par exemple, vont protéger contre les produits chimiques, et leur lavage facile va permettre d’éviter d’entraîner des pesticides dans la voiture ou à la maison. »

Optimiser la protection par l’ajout d’équipements certifiés CE

Pour veiller à être bien équipés et à bien équiper leurs employés, les agriculteurs doivent se référer aux préconisations d’emploi inscrites sur les étiquettes des produits qu’ils utilisent. L’arrêté du 4 mai 2017 autorise toutefois leur remplacement par des EPI conformes à la norme la plus récente.

Les coopératives agricoles et les distributeurs spécialisés ont l’obligation de proposer des EPI. La mention CE garantit leur qualité et conformité. « Il convient d’essayer les équipements et de choisir ceux qui sont les plus adaptés à la morphologie, mais aussi à la manière de travailler », précise Olivier Briand. Aussitôt le travail terminé, il est par ailleurs crucial de prendre une douche tandis que les équipements sont entretenus selon les préconisations des fabricants. Olivier Briand conclut : « Les nouveaux EPI qui arrivent sur le marché sont de plus en plus adaptés aux activités agricoles, mais aussi plus confortables. »

Raison de plus pour ne pas les négliger. Tant, mieux, ils sont obligatoires !


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