Une baisse des résultats économiques des exploitations en 2023
Après deux années consécutives de hausse, les résultats économiques des exploitations bretonnes diminuent en 2023. Le revenu courant avant impôts atteint 51 000 euros par exploitant, en baisse de 36 % (– 39 % en France métropolitaine). Ces résultats s’expliquent notamment par la baisse globale des prix agricoles et le recul de certaines subventions (– 76 % dans la filière porcine), alors que les charges stagnent. Ces moindres résultats entraînent une baisse de 24 % de la trésorerie disponible des exploitations. L’endettement est stable. La filière bovins lait est la plus fortement touchée par la baisse du revenu courant avant impôts (– 48 %). Les bénéfices de la filière porcine et de la filière volailles de chair baissent moins fortement et ils restent à un niveau élevé dans les élevages porcins (121 200 euros).
En 2023, la Bretagne occupe le deuxième rang des régions pour la performance économique de ses exploitations agricoles, derrière les Pays de la Loire (figure 1). Comme pour toute entreprise, la performance économique d’une exploitation agricole peut se mesurer par sa capacité à générer des revenus par son activité habituelle. C’est ce que mesure l’excédent brut d’exploitation (EBE, définitions). En 2023, les exploitations bretonnes dégagent ainsi 128 000 euros par an contre 92 000 euros par an pour les exploitations métropolitaines.
Figure 1 - La Bretagne, 2e région pour les revenus générés par les exploitations agricoles
Excédent brut d’exploitation (EBE) moyen des exploitations agricoles par région en 2023 en milliers d’euros
Une baisse des résultats économiques
En 2023, en Bretagne comme en France, les résultats économiques des exploitations agricoles sont en baisse après deux années consécutives de hausse. Cette baisse s’explique principalement par une baisse globale des prix agricoles. L’EBE par exploitant - équivalent temps plein (ETP) non salarié - s’élève à 88 000 euros par an, soit une régression de 24 % par rapport à 2022 en euros constants (– 26 % en France métropolitaine). Elle intervient après une augmentation de 41 % entre 2021 et 2022 (figure 2).
Figure 2 - Un quart de ressources en moins pour les exploitations bretonnes
Évolution de l’excédent brut d’exploitation par équivalent temps plein non salarié (en %)