Dermatose Nodulaire Contagieuse - Situation au 17/10/2025
Face à l’apparition très récentes de plusieurs nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France, la ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a réuni ce vendredi 17 octobre le Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV).
Des foyers récemment identifiés dans l’Ain, le Jura et en Occitanie
Après plusieurs semaines de stabilité sanitaire, de nouveaux foyers de DNC ont été confirmés dans l’Ain, le Jura et en Occitanie. Ces foyers sont liés, selon les premières investigations, à des mouvements d’animaux, dont certains illicites. Cette situation suscite une vigilance renforcée de la part des autorités nationales et européennes.
Chaque acteur – éleveur, vétérinaire, transporteur, opérateur – a un rôle déterminant à jouer. Le respect rigoureux des interdictions de mouvement est la première barrière contre la propagation de la DNC et son éradication.
De nouvelles mesures nationales de lutte ont été décidées afin d’éradiquer cette maladie strictement animale, non transmissible à l’être humain.
Mesures nationales applicables dès le 18 octobre
Afin de limiter les risques de diffusion du virus, les mesures suivantes sont applicables sur tout le territoire métropolitain du 18 octobre au 4 novembre inclus :
- Interdiction de tout rassemblement festif de bovins (foires, salons, concours) ;
- Suspension de tous les mouvements de bovins à destination d’un autre État membre ou d’un pays tiers ;
- Dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie : interdiction de tout rassemblement pour l’élevage (hors abattoir donc).
Des contrôles routiers ciblés seront mis en œuvre dès le 18 octobre pour vérifier le respect des restrictions de mouvement.
Les contrevenants s’exposent à une amende de 750 €, portée à 1 500 € en cas de récidive, ainsi qu’une non-indemnisation des pertes en cas d’infection résultant de comportements interdits.
Situation sanitaire en Bretagne
Il a été établi que trois bovins ont voyagé dans le même camion que des veaux issus du premier foyer de DNC identifié dans le Jura, quelques jours avant la déclaration de celui-ci. Ces veaux ont par la suite été reconnus infectés, ce qui a entraîné le dernier foyer confirmé dans l’Ain. Ces trois bovins sont ensuite arrivés dans deux exploitations situées respectivement dans les départements des Côtes-d’Armor et du Morbihan.
Les DDPP 22 et 56 ont immédiatement placé ces exploitations sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS).
Les mesures suivantes sont prescrites :
- Euthanasie des trois bovins concernés (réalisée le 17 octobre) ;
- Blocage des mouvements des animaux des exploitations pendant 28 jours à compter de la date d’euthanasie ;
- Deux visites vétérinaires : au début et à la fin de la période de surveillance ;
- Surveillance clinique quotidienne par l’éleveur pendant toute la durée de l’APMS.
Par ailleurs, neuf autres bovins ont également transité le même jour que les veaux sus-mentionnés par le marché de Bourg-en-Bresse, et sont arrivés dans quatre cheptels d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Ces cheptels sont également placés sous APMS, avec comme prescription les mesures suivantes :
- Blocage des mouvements des animaux de l’exploitation pendant une période de 28 jours ;
- Deux visites vétérinaires effectuées par le vétérinaire sanitaire, respectivement au début et à la fin de la période de mise sous surveillance ;
- Surveillance clinique quotidienne des animaux par l’éleveur pendant toute la durée de l’APMS.
Ces mesures sont prises à titre préventif. À ce jour, aucun foyer n’est confirmé en Bretagne. La Bretagne reste donc indemne de DNC, mais la situation nationale impose la plus grande vigilance dans les jours et semaines à venir.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité
Ces mesures, temporaires, visent à préserver l’élevage bovin français et à rassurer nos partenaires européens.
Le préfet de région salue la mobilisation exemplaire des éleveurs et des acteurs de la filière depuis le début de la crise sanitaire.
Chacun doit continuer à appliquer avec rigueur les consignes, y compris en dehors des zones réglementées.
La vigilance collective demeure la clé pour éviter toute propagation de la maladie en Bretagne.
Rappel : la DNC est une maladie virale strictement animale, non transmissible à l’être humain, ni par contact, ni par consommation de produits issus des bovins infectés.
Pour en savoir plus : https://agriculture.gouv.fr/dermatose-nodulaire-contagieuse-des-bovins-dnc-point-de-situation-et-foire-aux-questions