Essentiel n°2 Février 2021 - Résultats 2019 du Réseau d’information comptable agricole - Nette amélioration des performances économiques pour une grande majorité des agriculteurs bretons

Résultats 2019 du Réseau d’information comptable agricole Nette amélioration des performances économiques pour une grande majorité des agriculteurs bretons

En 2019, l’Excédent brut d’exploitation (EBE) des exploitations bretonnes atteint 109,5 milliers d’euros, soit une hausse de 35 % sur un an alors qu’au niveau national cette progression est de 1 %. Cette augmentation s’explique par une nette amélioration de la valeur de la production d’une part (+ 13 %), mais également par une stabilisation des charges d’approvisionnement, en hausse en 2018. La Bretagne est ainsi la région qui connaît la plus forte progression de l’EBE. Néanmoins, la part des exploitations présentant un résultat négatif représente encore 10 % de l’ensemble des exploitations, même si elle a reculé en un an. L’investissement, particulièrement important du fait de la dominance de l’élevage en Bretagne, connaît par contre une baisse moyenne de 7 % en conséquence logique à la baisse des résultats d’exploitation en 2018, principalement au niveau du foncier et des bâtiments.

La relative stabilité du prix du porc à un niveau très élevé (1,49 €/kg, prix de base) tout au long de l’année participe à l’embellie constatée au niveau des exploitations porcines. La demande

mondiale soutenue, portée par les exportations chinoises, explique la conjoncture favorable, sous tension des marchés à l’export. L’augmentation des charges d’approvisionnement de la filière (+ 10 %) traduit surtout un accroissement mécanique de la consommation d’aliments du fait de l’augmentation du nombre de porcs vendus sur l’année (+ 28 %). Malgré une augmentation de 150 % de l’EBE/Unité de travail non salariée (Utans) des élevages porcins, le Résultat courant avant impôts (RCAI) reste négatif pour 5 % d’entre eux. Le solde disponible atteint 98 800 €/Utans, permettant aux exploitations porcines d’améliorer une situation financière difficile en 2018. Le déficit de trésorerie constaté en 2018 diminue ainsi de 83 %.

Les exploitations laitières progressent également : la valeur de la production, gagne 9 % entre 2018 et 2019. La progression des charges d’approvisionnement pèse moins cette année et reste maîtrisée (+ 2 % sur un an). La conjoncture favorable des marchés des produits industriels impacte favorablement le prix moyen du lait. Les indicateurs de revenus se redressent et gagnent 16 % pour l’EBE et 18 % pour le RCAI. Une grande majorité des exploitations améliore ainsi ses résultats et la quasi-totalité présente un RCAI positif. Le solde disponible s’améliore à 24 900 €/Utans, soit 29 % de plus sur un an.

Pour les exploitations spécialisées en volaille de chair, la perte des débouchés des poulets légers à l’export et la difficile reconquête de nouveaux débouchés sur le marché intérieur par les opérateurs français, pèsent sur la valeur de la production des éleveurs, en baisse de 2 %. Cette baisse est en partie compensée par des charges d’approvisionnement en recul de 16 %, en raison de la diminution de l’achat des aliments. Malgré cela, la valeur ajoutée et l’EBE se contractent respectivement de 2 % et 4 % sur un an. Au final le RCAI, à 27 831 €, chute de 15 % ; 13 % des exploitations affichent un résultat négatif. Cette baisse est liée également à la stratégie économique des exploitations, les nouveaux investissements ayant augmenté de 10 % en 2019 dans cette filière.

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