Filière céréales, oléagineux, protéagineux - édition 2023

En 2022, la Bretagne se place au 7e rang des régions métropolitaines pour sa production céréalière. La surface cultivée en céréales atteint 589 000 hectares, soit 35 % de la surface agricole utilisée (SAU), tandis que les oléagineux et les protéagineux représentent respectivement 4 % et 1 % de la SAU. La région a produit 4,3 millions de tonnes de céréales en 2022, dont la grande majorité est destinée à l’alimentation animale.


L’amont de la filière en bref

Première région d’élevage, la Bretagne se place au 7e rang des 13 régions métropolitaines en 2022 pour sa production céréalière. La surface cultivée en céréales atteint 589 000 hectares, soit 35 % de la surface agricole utilisée (SAU), tandis que les oléagineux et les protéagineux représentent respectivement 4 % et 1 % de la SAU. En 2022, le blé représente 50 % de la surface cultivée en céréales et le maïs 24 %. Les autres surfaces céréalières se partagent entre l’orge, le triticale, l’avoine, le seigle et les mélanges.
En 2022, la récolte de céréales à paille se révèle satisfaisante, avec des surfaces et des rendements globalement en hausse. La récolte annoncée en 2023 diminue légèrement. Les surfaces cultivées se réduisent un peu sauf pour le blé. Le rendement augmente pour l’orge (65 quintaux par hectare), mais il faiblit pour le blé et le triticale (respectivement 74 et 59 quintaux par hectare) . À l’inverse, la météo 2023 s’avère très favorable au maïs grain (97 quintaux par hectare).

Production de céréales et oléoprotéagineux par région en 2022

Source : Agreste, statistique agricole annuelle définitive 2022

Collecte et transformation

En Bretagne, les céréales sont avant tout destinées à l’alimentation animale. En 2022, le blé tendre représente 54 % des céréales incorporées dans l’alimentation animale.
Pour la campagne 2022-2023, la collecte de céréales est principalement réalisée par 41 établissements qui collectent plus de 5000 tonnes. Parmi eux, 16 ont comme activité principale le commerce de gros et 11 la fabrication d’aliments pour animaux de ferme. Les établissements les plus importants – la Cooperl et Eureden – comptent chacun plus de 1000 salariés, employés à des activités multiples dont la collecte de céréales. Onze établissements ne dépassent pas les dix salariés.
En 2022, les usines bretonnes d’aliments du bétail ont utilisé 3,8 millions de tonnes de céréales, dont 2 de blé, 0,9 de maïs et 0,5 d’orge. Après s’être réduit de 3,8 % en 2021, le volume total de céréales incorporées dans la fabrication des aliments pour animaux se replie de 6,8 % en 2022, en raison d’une forte baisse en blé, orge et maïs, malgré une utilisation accrue en triticale et avoine.

3,76 millions de tonnes de céréales destinées à l’alimentation animale en 2022

Quantités de céréales utilisées par les industries bretonnes de fabrication d’aliments pour animaux de ferme par année civile | Source: FranceAgriMer

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3,76 millions de tonnes de céréales destinées à l’alimentation animale en 2022
AnnéeBlé MaïsOrgesAutres céréales
2012 2 455 1 125 672 322
2013 2 274 1 078 672 402
2014 2 078 1 208 596 337
2015 2 204 1 143 494 367
2016 2 603 709 646 207
2017 2 557 630 863 191
2018 2 466 877 499 216
2019 2 339 985 674 227
2020 2 214 913 859 208
2021 2 238 977 627 191
2022 2 021 923 525 291

Actualités sur la collecte

En 2023, les prix des céréales et des oléoprotéagineux redescendent après une forte progression en 2022 liée au conflit russo-ukrainien. Déclenché en février 2022, celui-ci a en effet perturbé les livraisons mondiales de céréales. En décembre 2023, les prix moyens rendu Pontivy de la tonne de blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs s’échangent respectivement à 211 euros, 194 euros et 199 euros. Perdant un tiers de leur valeur par rapport à décembre 2022, ils deviennent comparables à ceux de décembre 2020.
En 2023, les coûts de production diminuent également après deux années consécutives de forte hausse. En novembre 2023, l’indice Ipampa Bretagne de l’ammonitrate et celui du gazole non routier sont ainsi inférieurs respectivement de 10 % et de 47 % à ceux de novembre 2022.


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