Point de situation en Bretagne et protection contre la FCO

Alors que la région était peu touchée en 2024, la Bretagne connaît actuellement une forte progression de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Situation au 27 août 2025.

Cette maladie vectorielle est transmise par piqûre de culicoïdes (moucherons) et touche les bovins et les petits ruminants. Cette maladie strictement animale n’affecte pas l’Homme et n’a aucune incidence sur la qualité sanitaire des denrées (viande, lait, etc.). Toutefois, ses répercussions économiques peuvent être importantes, soit directement (avortements, pertes de production, mortalité, etc.) ou indirectement (par la fermeture de marchés étrangers pour l’export d’animaux).

La maladie progresse rapidement du sud vers le nord de la région Bretagne. D’abord présente dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine dès le début du mois de juillet, elle s’étend progressivement dans le Finistère et les Côtes‑d’Armor.

La FCO est une maladie à déclaration obligatoire. Il est rappelé que réglementairement un foyer FCO est défini par deux critères : présence de signes cliniques constatés par un vétérinaire sanitaire, ainsi qu’un résultat d’analyse virologique positif.

Point de situation FCO pour la région Bretagne du 1er juin au 27 août 2025

Deux sérotypes de cette maladie circulent actuellement en Bretagne : le BTV8 et le BTV3.

2 228 cheptels ont été confirmés positifs à ce jour dans notre région : 87 % des cheptels infectés concernent les bovins, 13 % les petits ruminants.

La carte ci-dessous présente les communes au sein desquelles ont été détectées au moins un cheptel de bovins ou de petits ruminants positif (BTV 8, BTV 3 ou BTV 8 et 3).

Voir la carte intéractive

Conséquences sur les mouvements d’animaux en cas de résultat positif FCO

L’ensemble du territoire français ayant le même statut sanitaire au regard des sérotypes 3 et 8, la confirmation récente de foyers dans la région n’entraîne pas de contrainte particulière pour les élevages. Les animaux peuvent circuler librement sur le territoire national sous réserve qu’ils respectent les règles générales en matière de transportabilité, et notamment qu’ils ne présentent pas de signes cliniques de maladie.
Des exigences particulières sont néanmoins applicables aux mouvements vers l’Union européenne et les pays tiers. Les règles applicables peuvent être consultées sur le site du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (https://agriculture.gouv.fr/la-situation-de-la-fievre-catarrhale-ovine-fco-en-france).

La vaccination des troupeaux est une protection efficace contre la FCO

Le ministère de l’Alimentation et de la Souveraineté alimentaire appelle à la vaccination.

Pour soutenir les éleveurs de la filière ovine, l’État a financé un stock de vaccins FCO BTV 8 qui leur est destiné. Les éleveurs d’ovins peuvent commander ces vaccins gratuitement auprès de leur vétérinaire. Les vaccins FCO pour les bovins sont disponibles sur le marché privé, ils ne sont pas pris en charge par l’État.

Il est important de rappeler que la balance bénéfices/risques des vaccins FCO (BTV3 et BTV8) est en faveur de la vaccination : en effet, les risques d’effets indésirables sont majoritairement légers et transitoires (source ANSES), alors que la vaccination permet de diminuer les symptômes chez les animaux, et donc de limiter les pertes de production associées.

La proportion d’infection au sein des troupeaux est très variable et le statut individuel des animaux n’est que rarement connu au sein des cheptels infectés. Il est donc recommandé de vacciner tous les animaux en âge de l’être, y compris dans les troupeaux déjà infectés. Obtenir une immunité collective suffisante permet de protéger l’ensemble de l’élevage. Il n’y a pas de contre-indications à vacciner un animal déjà infecté (s’il n’est pas malade).

Les éleveurs souhaitant vacciner leurs animaux sont donc invités à prendre contact avec leur vétérinaire sanitaire qui pourra les conseiller.

Pour suivre l’actualité relative à la FCO vous pouvez consulter le site du ministère de l’Alimentation et de la Souveraineté alimentaire sur https://agriculture.gouv.fr/fco-la-fievre-catarrhale-ovine


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