Premier foyer de MHE détecté sur des bovins dans le Morbihan

Un foyer de maladie hémorragique épizootique (MHE) a été confirmé dans un élevage bovin sur la commune de Palais (56) sur Belle-Île-en-Mer. Non transmissible à l’homme, la maladie se transmet par des moucherons piqueurs et touche les ruminants sauvages et domestiques : les bovins, les cervidés et dans une bien moindre mesure les ovins et caprins. Les pouvoirs publics et les filières professionnelles sont fortement mobilisés pour éviter la diffusion de la maladie à partir des foyers identifiés.

Qu’est-ce que la MHE ?

Apparue pour la première fois en France en septembre 2023 dans le sud-ouest, la maladie hémorragique épizootique connaît une propagation rapide et 3 704 foyers sont aujourd’hui recensés dans une vingtaine de départements de l’ouest (situation au 14 décembre 2023).
Les symptômes les plus courants pour les animaux qui développent une forme clinique sont selon les cas : fièvre, lésions buccales, difficultés respiratoires et un amaigrissement qui en résulte.
Le 6 décembre 2023, suite à une suspicion clinique signalée par le vétérinaire, un premier foyer de MHE a été confirmé dans un élevage bovins sur la commune du Palais, commune située sur Belle-Île-en-Mer.

Quelles sont les conséquences réglementaires de cette maladie ?

Afin de protéger les élevages et éviter la diffusion de la maladie à partir des foyers identifiés, des mesures de surveillance et de prévention sont mises en place :

  • Instauration d’une zone dite « régulée » dans un rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer détecté ;
  • Au sein de la zone précitée renforcement de la surveillance sanitaire par les vétérinaires et encadrement des mouvements d’animaux pour les espèces sensibles.

L’ensemble de la Bretagne est en zone régulée depuis le 21 décembre 2023.

Draaf Bretagne/CD

Quelles sont les conséquences sur les activités d’élevage et de commerce ?

Le principe général est que les bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevages (espèce sensibles) ne puissent pas sortir de la zone régulée.

Une liste de dérogations est toutefois établie pour des mouvements spécifiques d’animaux, tel que l’envoi à l’abattoir par exemple. Des mesures complémentaires ont été prises pour permettre la sortie des espèces sensibles : tout animal amené à quitter la zone régulée doit avoir fait l’objet d’un test individuel de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément d’une désinsectisation. Cette désinsectisation, en éliminant le moucheron vecteur du virus, participe à éviter la propagation de la MHE.

Un plan d’action destiné à limiter l’impact de cette maladie pour les filières bovine et ovine est actuellement en cours de déploiement sous le pilotage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

La liste des communes incluses en zone régulée ainsi que l’évolution de la situation sanitaire nationale est actualisée régulièrement par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique


Partager la page